Procès ici, césars là-bas
Enfin une bonne nouvelle dans le triste feuilleton qui a fait
suite à l’interdiction du film de Nabil Ayouch, Much loved. Un tribunal
marrakchi a débouté une soi-disant association de défense des citoyens qui
avait décidé ( ?) de poursuivre le film pour « atteinte à l’image du
Maroc ». La justice ne l’a pas suivie sur cette piste dangereuse pour une
raison simple et évidente : déjà ladite association ne jouit pas de statut
d’utilité publique qui pourrait lui donner une certaine légitimité pour
intervenir dans le débat public. Maintenant que la justice a tranché, cette
fameuse association se retrouve hors-jeu ; déclarée « d’inutilité
publique » et en toute logique devrait être poursuivie en justice pour
« atteinte à l’image du Maroc ». Car rien ne peut nuire au Maroc
qu’un tribunal qui sanctionne un artiste ou une comédienne. Sur ce banc
d’accusé, on devrait aussi retrouver ceux qui ont été derrière ce tapage inutile
et ont fourni au nostalgique d’exotisme cette occasion de se payer la
Maroc : l’épisode du passage de Loubna Abidar dans Le petit journal
(effectivement très petit ce soir-là) était risible de par son ridicule, le
manque d’informations du petit journaliste qui l’anime et le français très
approximatif, (du marocain traduit : « rire sur moi ») de Loubna
Abidar, pourtant signataire d’un article dans le très sérieux Le Monde.
Je suis sûr que ceux qui sont derrière cette mascarade sont
en train de se mordre les doigts tant ils ont péché par manque de
professionnalisme et de sens politique tout simplement. Mais que faire quand on
est mal inspiré, mal conseillé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire