Le Palmarès du Festival Panafricain de Ouagadougou
C'est une cérémonie inédite et originale qui vient clore la 21ème édition du Fespaco organisée à Ouagadougou (Burkina Faso) du 28 février au 8 mars. Originale par le lieu même qui l'abrite; elle se déroule en effet dans le plus grand stade de la ville, le mythique stade du 4 août et c'était sous un soleil de plomb et une chaleur torride (40°), la cérémonie ayant débuté à 16h. Le cérémonial rappelle les arènes antiques avec en ouverture des jeux physiques et des acrobaties. Au total, cela a duré près de quatre heures, le Palmarès lui-même comprenant une trentaine de récompenses.
Le Maroc est sorti avec les honneurs tout en sachant qu'un verdict de jury est toujours relatif, étant déterminé souvent par plusieurs facteurs dont certains sont franchement extra cinématographiques. La gracieuse Sanae Mouziane, héroïne du film Les jardins de Samira a décroché le prix de la meilleure interprétation féminine. Une autre marocaine a été à l'honneur, Leila Kilani qui a obtenu le Prix du meilleur documentaire pour son film Nos lieux interdits dont le sujet est consacré aux audiences justice et réconciliation pour les victimes des années de plomb; la récompense est un hommage aux qualités du film mais aussi à cet épisode important de l'histoire contemporaine du Maroc. Des membres du jury documentaire nous ont affirmé que leur choix a été fait d'emblée au sein d'une sélection où les films politiques ont été dominants. Un autre heureux à Ouaga, Mohammed Ismael dont le film Adieu mères a obtenu deux récompenses importantes, les prix du meilleur décor et celui de la meilleure musique signée Kamel Kamel. Au niveau du court métrage, La jeune femme et l'instit de Mohamed Nadif a obtenu une mention spéciale du jury. A signaler que le Prix du meilleur court métrage a été décerné au film Ils se sont tus de Khalid Benaissa qui est en partie marocain, le jeune réalisateur a tenu d'ailleurs à remercier le Centre Cinématographique Marocain pour sa contribution au développement du film. C'est le cas d'un autre film, le long métrage Absence de Mama Keita, prix du meilleur scénario et qui a bénéficié du soutien du CCM.
Au niveau du triangle des Yenenga, le bronze est allé au film franco-algérien Mascarades de Lyes Salem, l'argent, prix spécial du jury au film Nothing but the truth du sud africain John Kani. L'or, le grand prix du Fespaco a été décerné au film Teza de l'Ethiopienne résidant aux USA Haile Germina. Dans une première lecture, on peut dire que le palmarès du jury présidé par Gaston Kaboré est d'une facture académique, ayant consacré davantage les films portés par une écriture "lisible" au premier degré, mettant en avant des événements forts de l'actualité africaine: devoir de mémoire pour le film sud-africain, le retour sur les années socialistes de l'Ethiopie post Haile Silassé. Un palmarès finalement très politique à l'air dominant.
C'est une cérémonie inédite et originale qui vient clore la 21ème édition du Fespaco organisée à Ouagadougou (Burkina Faso) du 28 février au 8 mars. Originale par le lieu même qui l'abrite; elle se déroule en effet dans le plus grand stade de la ville, le mythique stade du 4 août et c'était sous un soleil de plomb et une chaleur torride (40°), la cérémonie ayant débuté à 16h. Le cérémonial rappelle les arènes antiques avec en ouverture des jeux physiques et des acrobaties. Au total, cela a duré près de quatre heures, le Palmarès lui-même comprenant une trentaine de récompenses.
Le Maroc est sorti avec les honneurs tout en sachant qu'un verdict de jury est toujours relatif, étant déterminé souvent par plusieurs facteurs dont certains sont franchement extra cinématographiques. La gracieuse Sanae Mouziane, héroïne du film Les jardins de Samira a décroché le prix de la meilleure interprétation féminine. Une autre marocaine a été à l'honneur, Leila Kilani qui a obtenu le Prix du meilleur documentaire pour son film Nos lieux interdits dont le sujet est consacré aux audiences justice et réconciliation pour les victimes des années de plomb; la récompense est un hommage aux qualités du film mais aussi à cet épisode important de l'histoire contemporaine du Maroc. Des membres du jury documentaire nous ont affirmé que leur choix a été fait d'emblée au sein d'une sélection où les films politiques ont été dominants. Un autre heureux à Ouaga, Mohammed Ismael dont le film Adieu mères a obtenu deux récompenses importantes, les prix du meilleur décor et celui de la meilleure musique signée Kamel Kamel. Au niveau du court métrage, La jeune femme et l'instit de Mohamed Nadif a obtenu une mention spéciale du jury. A signaler que le Prix du meilleur court métrage a été décerné au film Ils se sont tus de Khalid Benaissa qui est en partie marocain, le jeune réalisateur a tenu d'ailleurs à remercier le Centre Cinématographique Marocain pour sa contribution au développement du film. C'est le cas d'un autre film, le long métrage Absence de Mama Keita, prix du meilleur scénario et qui a bénéficié du soutien du CCM.
Au niveau du triangle des Yenenga, le bronze est allé au film franco-algérien Mascarades de Lyes Salem, l'argent, prix spécial du jury au film Nothing but the truth du sud africain John Kani. L'or, le grand prix du Fespaco a été décerné au film Teza de l'Ethiopienne résidant aux USA Haile Germina. Dans une première lecture, on peut dire que le palmarès du jury présidé par Gaston Kaboré est d'une facture académique, ayant consacré davantage les films portés par une écriture "lisible" au premier degré, mettant en avant des événements forts de l'actualité africaine: devoir de mémoire pour le film sud-africain, le retour sur les années socialistes de l'Ethiopie post Haile Silassé. Un palmarès finalement très politique à l'air dominant.
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