mardi 31 mars 2009

cinéma marocain

Le cinéma marocain entame une nouvelle année prometteuse de sa jeune histoire notamment en termes de box office. Pendant longtemps parler de ce cinéma en langage de chiffres et de statistique était un luxe inespéré. Voilà qu’aujourd’hui, ce cinéma bouscule les schémas établis et se permet même de jouer parmi les grands qui ont l’habitude d’occuper les premières places du tableau. On sait qu’en 2008 par exemple, le cinéma marocain s’est hissé pour la première fois de son histoire à la deuxième place du box office par nationalité loin devant l’Inde et l’Egypte et derrière les USA. Déjà au niveau du classement du box office par film, cela fait maintenant plusieurs années que deux, trois voire quatre films marocains parviennent à arriver en tête.
Pour 2009, les premiers chiffres avancés par le Centre Cinématographique Marocain, annoncent une année exceptionnelle. Rien que pour ce premier trimestre, les chiffres réalisés par les films marocain, sortis jusqu’à la mi-mars, dépassent de loin ceux réalisés par l’ensemble des films sortis en 2008 ; comme ils en dépassé les chiffres de 2007. si la moyenne de fréquentation des salles programmant des films marocains pur ces dernières années tournait atour de 300 000 entrées, les chiffres dont nous disposons pour 2009 avoisinent le demi million. Près de 500 000 spectateurs se sont déplaces en ce début d’années pour voir des filmas marocains. C’est un nouveau record qui va tirer vers le haut l’ensemble de la fréquentation des salles de cinéma qui se situe aujourd’hui autour des 4 millions d’entrées. Bien sûr ; derrière cette avancée extraordinaire, il y a le phénomène Casanegra qui a draine à lui tout seul près de 250 000 entrées. Il est suivi par Amours voiles avec 150 000 spectateurs sachant que ce film est encore à l’affiche alors que le film de Lakhmari opère une pause en attendant de revenir sur des salles non encore touchées. Autre film à succès alors qu’il en est encore à ses débuts est Ex-chemkar avec près de 60 000 entrées en trois semaines même s’il n’est pas sorti sur les écrans des multiplexes. Two lakes of tears se comporte également honorablement alors qu’il se situe sur autre registre celui du cinéma d’auteur à dimension cinéphilique.
Il faut rappeler, à ce propos, que le parc des salles est aujourd’hui le principal obstacle au succès public des films marocains. Avec une autre carte de salles, un film comme Casanegra atteindrait facilement le million d’entrées. Des villes entières ne sont plus touchées et des quartiers gigantesques des grandes villes n’ont plus de salles de cinéma.
Ce regain d’intérêt populaire pour le cinéma, dans un contexte difficile (crise économique, matraquage idéologique des conservateurs…), est un bon signe pour l’avenir. Il est susceptible d’enclencher une autre dynamique qui toucherait cette fois le secteur de l’exploitation.

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