dimanche 14 février 2016

Procès et césars pour Much loved

Procès ici, césars là-bas

Enfin une bonne nouvelle dans le triste feuilleton qui a fait suite à l’interdiction du film de Nabil Ayouch, Much loved. Un tribunal marrakchi a débouté une soi-disant association de défense des citoyens qui avait décidé ( ?) de poursuivre le film pour « atteinte à l’image du Maroc ». La justice ne l’a pas suivie sur cette piste dangereuse pour une raison simple et évidente : déjà ladite association ne jouit pas de statut d’utilité publique qui pourrait lui donner une certaine légitimité pour intervenir dans le débat public. Maintenant que la justice a tranché, cette fameuse association se retrouve hors-jeu ; déclarée « d’inutilité publique » et en toute logique devrait être poursuivie en justice pour « atteinte à l’image du Maroc ». Car rien ne peut nuire au Maroc qu’un tribunal qui sanctionne un artiste ou une comédienne. Sur ce banc d’accusé, on devrait aussi retrouver ceux qui ont été derrière ce tapage inutile et ont fourni au nostalgique d’exotisme cette occasion de se payer la Maroc : l’épisode du passage de Loubna Abidar dans Le petit journal (effectivement très petit ce soir-là) était risible de par son ridicule, le manque d’informations du petit journaliste qui l’anime et le français très approximatif, (du marocain traduit : « rire sur moi ») de Loubna Abidar, pourtant signataire d’un article dans le très sérieux Le Monde.

Je suis sûr que ceux qui sont derrière cette mascarade sont en train de se mordre les doigts tant ils ont péché par manque de professionnalisme et de sens politique tout simplement. Mais que faire quand on est mal inspiré, mal conseillé. 

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