samedi 13 juin 2015

livre Bakrim: entretien Maroc Hebdo

Le plus beau métier du monde!!!!


Le public est plutôt cinéphage que cinéphile!

Mohammed Bakrim a accordé  un entretien à  Maroc Hebdo à l’occasion de la parution prochaine de son nouveau livre «  Le plus beau métier du monde, critique de cinéma ». Kenza Alaoui a présenté ainsi son entretien : 
En 1913, Charles Péguy disait : « le plus beau métier du moderne, après le métier de parent…c’est le métier de maître d’école ». Aujourd’hui, pour Mohammed Bakrim c’est plutôt celui de critique de cinéma qui mérite ce qualificatif !






1 – Votre livre « Le plus beau métier du monde, critique de cinéma » sortira bientôt au Maroc. Pouvez-vous nous le présenter ?
  Le livre porte en sous-titre « Chroniques cinématographiques 3 » ; il fait ainsi suite à mes deux précédents opus « le désir permanent » consacré à un volet plus théorique et « Impressions itinérantes » qui est le fruit de mes voyages à travers quelques festivals (Cannes, Berlin, Dakar…). Ce troisième volet est plus centré sur les films, des entretiens avec les cinéastes et les  festivals de cinéma au Maroc notamment Marrakech et Tanger.
2-  En quoi ce métier est-il beau, voire le plus beau?
C’est le plus beau métier du monde car un critique c’est quelqu’un qui est payé pour voir des films alors que les autres sont obligés de payer pour voir des films ou aller dans des festivals…N’est-ce pas merveilleux !!!!!!!
3 –Comment se porte la critique cinématographique au Maroc ?
  La critique comme je viens de la décrire, au sens professionnel,  n’existe pas au Maroc ; il y a simplement des cinéphiles qui exercent une fonction critique.
4 –Pourquoi, elle n’arrive pas à se développer chez nous?
 La critique naît d’un double besoin celui de la profession et celui des médias. Au Maroc ce besoin ne s’est jamais fait sentir
5- Quelle est la véritable mission d’un critique et quel est son objectif ?
 L’objectif de la critique est triple : informer, analyser et évaluer ! En dehors de cela, c’est de la littérature.
6 –Est ce qu’on peut dire qu’aujourd’hui le public est plus cinéphile et donc plus exigeant, puisqu’il a plus facilement accès aux films ?
 Le public est plutôt cinéphage que cinéphile. La cinéphilie a disparu de l’espace public ; les films sont reçus par fragments (voir l’affaire Much moved) la youtubisation des images est aux antipodes de la cinéphilie.
7- Pensez-vous que la critique a une influence sur la réussite ou non d’un film au Maroc?
 L’apport de la critique est plus du côté de la légitimité artistique que de l’influence sur le guichet : Said Naciri et Abdellah Ferkouss n’ont pas besoin de mes articles pour exister (moi-même je vais voir leur film en tant que spectateur du samedi soir)…
8 – - Qu’est ce qui a déclenché chez vous l’envie de faire de la critique de cinéma?
 L’envie de prolonger le plaisir et de le partager ; je suis imprégné de la culture du partage et de la transmission
9 -  Aujourd’hui vous avez un blog (assaiss-tifaouine.blogspot.com). Pensez-vous qu’Internet pourrait contribuer à mieux développer la critique de cinéma ?
Internet est une auberge espagnole où il y a de tout…pour s’y retrouver il faut un bagage préalable. Les rares sites cinéphiles et bien écrits sont noyés dans une toile opaque où la promotion et la manipulation avancent souvent masquées.

Entretien réalisé par Kenza Alaoui

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